Natura 2000. Vingt sites en mer à protéger
17/12/07 - Eau
Natura 2000. Vingt sites en mer à protéger
Natura 2000 s'étend. Après les zones terrestres et littorales,
l'Union européenne a décidé de créer des
aires en mer à protéger. En Bretagne, vingt sites remarquables
ont été retenus qui font actuellement l'objet d'une
concertation.
En mer aussi la faune et la flore sont menacées. Les protéger
est devenu une priorité de l'Europe qui a décidé
de créer un réseau Natura 2000 en mer. La Bretagne,
dont la zone marine est particulièrement riche, est évidemment
concernée au premier chef par cette initiative. Vingt sites,
qui représentent plus de 500.000 hectares en mer, ont été
choisis pour être intégrés à ce nouveau
réseau. Ce choix a été fait par des scientifiques
bretons. On citera, dans le Finistère, l'Archipel des Glénan
et, dans le Morbihan, les quatre îles (Belle-Ile, Groix, Houat-Hoëdic).
Dans les Côtes-d'Armor, le projet le plus important concerne
incontestablement les deux sites Côte-de-Granit-Rose et Trégor-Goëlo.
« Il y a là, compte tenu de la diversité des usages
et la richesse de la biodiversité, des enjeux importants »,
souligne Michel Bacle, responsable du dossier à la Diren (direction
régionale de l'environnement).
Pas des réserves
Mais ces sites ne seront ni des parcs, ni des réserves naturelles.
Pas question de les sanctuariser. « Les activités humaines
sont intégrées dans la démarche », insiste
Michel Bacle. Ces activités ne seront pas bannies, mais un
certain nombre de précautions devront être respectées.
Chaque nouveau projet - comme par exemple l'installation d'une hydroéolienne
- devra faire l'objet d'une étude d'incidence de manière
à prévenir ses éventuels dommages sur la biodiversité.
Il s'agira de trouver un équilibre entre les activités
humaines et la préservation de cette biodiversité.
Concertation
La première étape consiste en un état des lieux
des pratiques et des usages sur ces vingt sites. Il s'agira ensuite
de définir, pour chacun d'eux, des outils de protection et
de gestion. La concertation qui a été engagée
avec les usagers de la mer a cet objectif. « Les pêcheurs
ont déjà regardé ça de près. Ils
sont intéressés », assure Michel Bacle. La liste
des sites retenus devra être transmise à l'Europe pour
le milieu de l'année. Un délai que la France, qui prend
la présidence de l'Union européenne le 1 er juillet,
devra absolument respecter.